XIXe-XXIe siècles
-
Des bijoux en or, des joyaux en argent, des diamants, ou encore des montres de haute horlogerie remplissent les coffres de la Caisse publique de prêts sur gages (CPPG) fondée à Genève en 1872. Ces biens déposés en gage garantissent des prêts qui avoisinent les huit millions de francs en 2022, année marquant les 150 ans de cet établissement autonome bénéficiant de la garantie de l’État. Instituée pour prêter avantageusement aux personnes dans le besoin et les protéger des usuriers, la CPPG assure depuis sa fondation un service public à but social. En 2022, la CPPG et la Faculté de droit de l’Université de Genève ont organisé un colloque scientifique pour commémorer la création et la mission de l’institution. Représentant le Conseil d’État, l’Université de Genève et la CPPG, les oratrices et les orateurs ont abordé le prêt sur gage sous un angle politique, historique, juridique et pratique. Cet ouvrage rassemble les actes de ce colloque ainsi que des sources parlementaires et législatives.
-
TABLE DES MATIÈRES
V. FERRER et J.-L. FOURNEL, Avant-propos
V. FERRER et J.-L. FOURNEL, "Penser et inventer la nouveauté, une vieille histoire"
PREMIÈRE PARTIE. CONSTRUCTIONS D'UNE CATÉGORIE
D. MAIRA. "Pourquoi Michelet n'a pas inventé la Renaissance"
P. PETITIER, "De l'effet d'un vitrail sur un historien"
J. VERGER, "Le XIIe siècle de Michelet"
M. A. RUEHL, "L'invention de la modernité: la Renaissance de Burckhardt reconsidérée"
J. VON MÜLLER, " 'Age of Sail': Renaissance and Modernity in the Work of Aby Warburg"
Ch. LUCKEN, "De la Renaissance au Moyen-Âge: appropriations médiévales d'une catégorie historiographique"
DEUXIÈME PARTIE. ITALIANITÉS DE LA RENAISSANCE ?
R. RUBINI, "Sacrifier Pétrarque et Croce: l'Homme de la Renaissance entre De Sanctis et Gramsci"
A. SALVO ROSSI, "Une Renaissance néo-gibeline ? Décadence et renouveau de la République dans les écrits d'Atto Vannucci"
L. FERRARO, "Cosa resta dell'Europa dopo la trincea ? Umanesimo e Rinascimento nel pensiero di Gisueppe Toffanin"
L. BAGGIONI, "Renaissance et politique: la 'redécouverte' de Leonardo Bruni (1910-1928)"
A. COTUGNO, "Rinascimento in traduzione della fortuna linguistica di un'idea"
TROISIÈME PARTIE. RENAISSANCES, UNE QUESTION EUROPÉENNE
E. REFINI, " 'Not a period, but a condition': The 'impressionist' Renaissance of Walter Pater and Vernon Lee"
B. ROECK, "Jacob Burckhardt and His Heirs: The Construction of the Renaissance in the German-speaking World"
G. PEDULLÀ, "La Renaissance de Johan Huizinga: relire Burckhardt soixante ans après"
E. DOUDET, "Traduire la Renaissance: le 'problème' de Johan Huizinga"
G. LECUPPRE, "L'idée d'une Renaissance du Nord dans l'historiographie belge au XXe siècle"
S. GAMBINO LONGO, "La Renaissance du Nord et l'historiographie scandinave à l'épreuve de l'idéal burckhardtien"
Ch. MARGUET et Ph. RABATÉ. "Les métamorphoses de la Renaissance en Espagne ou brève histoire d'une catégorie instable"
F. ALAZARD, "La Renaissance à l'épreuve de la 'World History'
Ch. LUCKEN, "Intermezzo"
Index
Table des auteurs
Table des résumés
Relative et mobile, polysémique et malléable, variant selon les siècles, les disciplines et les pays, la catégorie de renaissance n’a cessé de faire débat depuis son invention au XIXe siècle. Sans chercher à ressusciter des querelles dépassées, ni à défendre ou déconstruire la notion, les études pluridisciplinaires ici réunies se proposent de reprendre à neuf le discours de la renaissance, de reconsidérer sa généalogie en insistant sur sa pluralité, en somme de repenser la catégorie à partir d’une approche transnationale et comparatiste qui l’aborde comme un phénomène polycentré, pluriséculaire et plurilingue. Elles forment le premier volume d’une série de quatre consacrés successivement à la construction et à la circulation de la catégorie aux XIXe-XXIe siècles (I), à la préhistoire de la catégorie du XIIe au XVIIIe siècle (II), à ses usages didactiques et ses enjeux disciplinaires depuis le XIXe siècle (III) et à ses réactualisations dans les productions artistiques contemporaines (IV).
-
Les vignettistes du XVIIIe siècle ont pour héritiers les illustrateurs qui se multiplient à partir de 1830, alors que se renouvellent le monde de l'édition et les arts de la gravure. Au XIXe siècle, presque tous les artistes ont travaillé pour la librairie. L'illustration, véritable journalisme du crayon selon Théophile Gautier, devient pour beaucoup un lieu de passage, un tremplin pour la notoriété et le plus souvent un lieu de relégation. Car l'illustration, jugée populaire, industrielle et mercantile, a mauvaise presse. L'illustrateur, quant à lui, se voit souvent accusé de trahir la pensée de l'écrivain, tandis qu'il souffre à son tour d'être trahi par les graveurs de reproduction.
Rodolphe Topffer (1799-1846), peintre frustré, professeur, romancier et critique d'art, doit sa renommée à la fortune inattendue de ses histoires en estampes, rebaptisées "bandes dessinées". C'est l'exemple typique de l'écrivain tenant la plume et le crayon, le modèle de cette double vocation si fréquente à l'âge de la fraternité des arts. L'illustration de ses œuvres par lui-même pose en des termes exemplaires la question centrale de l'autographie par rapport à la gravure de reproduction. J.-J. Grandville (1803-1847), tout au long de sa carrière, a réfléchi à la condition de son métier, défendu sa position de "professionnel" de l'illustration et lutté pour revaloriser le statut de l'illustrateur. Ses relations complices ou conflictuelles avec éditeurs, écrivains et graveurs révèlent les tensions qui caractérisent la librairie illustrée sous la Monarchie de Juillet. Gustave Doré (1832-1883) est certainement le plus célèbre des illustrateurs. Il est devenu l'incarnation de son métier jusque dans les moindres détails de son style de vie, de son comportement, de son corps même. Sa soumission tragique et paradoxale à l'étiquette de l'illustrateur, alors même qu'il se destinait au grand art, jette un éclairage sur le fonctionnement de la critique, sur la domination symbolique exercée par la hiérarchie des genres et des techniques.
Philippe Kaenel écrit l’histoire sociale des illustrateurs au XIXe siècle. Sur la base de documents souvent inédits, il montre que le métier d'illustrateur agit comme révélateur des catégories esthétiques et professionnelles sur lesquelles reposent alors les beaux-arts.
-
Historien des mœurs autoproclamé, ancêtre désigné du réalisme littéraire, Balzac a construit sa philosophie et sa stylistique romanesques à l’écart des normes esthétiques pluriséculaires. Cette évidence critique ne doit pas occulter l’importance du prisme poétique dans le kaléidoscope identitaire d’un « humble prosateur » en quête de respectabilité. Au contraire, dans une ère où la « littérature industrielle » sonne le glas des idéaux des Mages, le dialogue avec la poésie, modèle ou repoussoir, innerve toute la production balzacienne. En abordant ses réalisations versifiées, mais également ses accointances avec la vogue lyrique contemporaine et les prémices du poème en prose, en s’appuyant sur les outils de la sociocritique, de la génétique et de la poétique historique des textes, cette étude fait le pari de voir en Balzac l’artisan d’une modernité transgénérique où la poésie, inscrite dans un paradigme indiciaire, œuvre à la pensivité d’une prose-monde.
-
TABLE DES MATIÈRES
Introduction. Une enquête culturelle
La diabolisation de la "publicité"
Puffistophélisme et enjeu faustien
Le métarécit méphistophélien
Les Nouveaux Faust et le sujet littéraire
PREMIÈRE PARTIE. HISTOIRE DE LA MÉDIATION MARCHANDE AU XIXe SIÈCLE
Introduction. L'objet, sa sémantique et son histoire
Chapitre premier. Prosopo-bibliographie des premiers historiens de la publicité
Les acteurs de la presse: Jean-Baptiste Gouriet, Félix Verneuil. Émile Mermet, "P. Datz", Geores d'Avenel
La publicité des érudits: Georges Kastner, Clément de Ris, Victor Fournel. Édouard Fournier, Alfred Franklin, John Grand-Carteret
Chapitre II. Transitions
Le vocabulaire de la publicité commerciale au XIXe siècle
La publicité au prisme du "vieux-neuf"
Chapitre III. Les voies de l'acculturation
Conclusion
DEUXIÈME PARTIE. LES NOUVEAUX FAUST ET LA COMÉDIE DU DIABLE (BALZAC, SOULIÉ, DUMAS)
Introduction
Chapitre IV. Balzac ou les métamorphoses du diable
Le commerce de Méphistophélès: La peau de chagrin
L'affaire Birotteau: Balzac, Sainte-Beuve et Farina
Chapitre V. Satan romancier ? Frédéric Soulié et la "publicité" du mal
Alfred Nettement, le feuilleton-roman et le lit du pape
Frédéric Soulié: Les Mémoires du diable et le démon du récit
Chapitre VI. La fabrique de romans du "diable noir": Alexandre Dumas
La signature de l'écrivain et la marque littéraire
L'année 1844: la littérature en "guerre"
La faute de l'exploiteur
Eugène de Mirecourt contre Satan épicier
Comment l'on revient du Trou de l'enfer
Chapitre VII. Le diable n'est pas si noir ?
Conclusion
TROISIÈME PARTIE: LA LITTÉRATURE DE RÉCLAME ET LE DÉMON DE L'ANALOGIE
Introduction. Une nouveau genre de littérature ?
Chapitre VIII. Panorama critique de la littérature de réclame, de Voltaire à Huysmans
La scène critique primitive
"Tout sort de sa sphère"
Les lois du genre: tentatives typologiques, poétiques parodiques partages tactiques
Uniformiser l'informe ?
Philarète Chasles: une approche comparatiste
Micrographie: observation, au microscope, des écritures infra-extraordinaires
Premiers accords modernistes à la Belle Époque: la critique d'art
Persistance de l'effroi
Chapitre IX. Les journaux d'annonces de Commerson: littérature et réclame mêlées
Le Tam-Tam (1835-1842): l'invention d'une formule éditoriale
Genre tintamarresque et littérature de réclame
Puffistophélisme ?
Pastilles de lucidité
Chapitre X. Le diable ou Protée ? Poétiques introuvables d’un discours social
L ’él o q u e n c e ép i c i èr e d u p èr e A y m ès : f e u i l l e t o n c o m i q u e d ’u n e l i t téra t u r e à l ’e s t o m a c , à t r a v e r s l a p e t i t e p r e s s e
Storytelling dix-neuviémiste: une fiction publicitaire de Villemessant
Publicité dramatique, par Timothée Trimm: vaudeville et chocolats
Du poème de réclame à la publicité poétique
Chapitre XI. Ceci n'est pas un genre littéraire: les poétiques du contre
Juvénal impuissant: les limites de l'éloquence
Robert Macaire, M. Puff et les autres: dramaturgie de la réclame
Anatomie du prospectus par le roman: recadrages (Sans, Balzac, Flaubert, Huysmans)
Rimbaud, Laforgue, Mac-Nab
Rébus de l'avenir et littérature d'anticipation: le genre sous pression de la réclame
Conclusion
QUATRIÈME PARTIE. MYTHOLOGIES ET RÉALITÉS DE L'ÉCRIVAIN PUBLICITAIRE AU XIXe SIÈCLE
Introduction. Le patrimoine immoral des écrivains
Chapitre XII. Ubiquité sociale et duplicité culturelle
Rédacteur industriel: physiologie d'un "métier complexe, semi-littéraire"
Trois exemples de rédacteurs industriels à succès
Chapitre XIII. "Quand on a une lyre...que diable ! c'est pour s'en servir": le moment Murger
Rapins, rapines
Scènes marchandes, scènes de liesse
Enfer et paradis
Résiliation bohème et nouveaux contrats
"Publicité" et funérailles
Chapitre XIV. Gens de métier(s), d'après les Goncourt, Flaubert, Vallès
Documenter la littérature industrielle par la satire: Charles Demailly et L'Éducation sentimentale
Vallès réclamier: pièces justificatives
Chapitre XV. Pauvres diableset diables d'hommes: résurgences faustiennes (les Goncourt, Vallès)
Charles Demailly, un Faust névropathe
Démons vallésiens
Chapitre XVI. Du café Momus au panthéon Mariani
Des charlatans et des poètes
Charles Monselet, Les potages Feyeux et Le Dernier Faust
Étienne Ducret, chante du progrès et rhapsode de la réclame
Signatures fin-de-siècle (et au-delà): le moment Mariani
Conclusion. Le rire Diderot
CINQUIÈME PARTIE. LES AVOCATS DU DIABLE (BAUDELAIRE, ZOLA)
Introduction
Chapitre XVII. Herméneutique baudelairienne de la publicité
"Le monstre de la publicité"
Samuel Cramer et la comédie de la littérature
"Se livrer à Satan, qu'est-ce que c'est ?"
Imaginaires et réalités de la publicités dans deux poèmes du Spleen de Paris
Jouer au plus malin: nouveaux scénarios de la tentation
À l'enseigne de la mort
Chapitre XVIII. Zola, l'idylle au grand magasin et la stratégie du sublime
Succès oblige !
Chef de publicité et hommes de lettres
Restructurations symboliques, renversement axiologique
"L'Éternel féminin" au magasin: la nouvelle Marguerite et la Sainte Vierge
D'un pari zolien
La littérature et le mal
La "médecine des signatures"
Conclusion. Modernité de Zola et de Baudelaire
Conclure avec Nerval, Jarry, Valéry
Du modèle et du corpus
D'une "idée puérile"
De la pataphysique et de la méthode
Annexes
Bibliographie
Index général des noms propres
Index des annonceurs publicitaires, des produits et des marques de commerce
Remerciements
Inspiré par le Méphistophélès de Goethe, un étrange démon protéiforme mène la danse, de La Peau de chagrin (1831) de Balzac aux Gestes et opinions du docteur Faustroll (1898) d’Alfred Jarry, en traversant les œuvres de Baudelaire, Banville et Zola. Le Diable de la réclame, aboutissement d’une enquête menée depuis quinze ans dans ces grands textes et dans les archives de presse, restitue la geste et les intrigues de cet inquiétant personnage. En quoi pactiser avec les industries culturelles naissantes a-t-il pu signifier vendre l’âme de la littérature au commerce ? Face aux conditions modernes du succès et aux lois d’airain de la contrainte économique, à quels risques s’exposent le romancier et le poète, ou plutôt le sujet littéraire ? Laurence Guellec rend compte de ce moment faustien dans l’histoire des imaginaires médiatiques, et en confronte les cauchemars aux réalités de la « publicité ». Parce que l’herméneutique éditoriale semble être la seule stratégie opposable aux offensives de la réclame, ce livre fait le pari de l’interprétation et propose une autre histoire littéraire du XIXe siècle.
-
La culture du sensible et la politique des sentiments bénéficient aujourd’hui d’un intérêt marqué : les Sensibilités nostalgiques s’insèrent dans ce champ de recherche. L’ouvrage examine quelques étapes de l’évolution du concept de nostalgie dans la France du XIXe siècle, depuis la symptomatologie pittoresque qu’envisageait la médecine de l’époque, jusqu’à l’acceptation sociale d’un certain nombre de ces sensibilités. Recourant à une analyse discursive de plusieurs sites emblématiques du XIXe siècle, privés et publics (cartes géographiques, lettres d’exil, souvenirs d’enfance, photographies), Jelena Jovicic propose une synthèse des savoirs relatifs à la nostalgie (scientifiques, littéraires, philosophiques, technologiques) et invite à une réflexion d’ordre plus général sur l’historicité et la contingence des inclinations affectives dont le statut axiologique varie selon les époques.
-
Reposant sur l’exploitation du riche fonds de la BnF, cette étude rouvre le dossier de Maurice Barrès (1862-1923), écrivain aujourd’hui relativement tombé dans l’oubli. Les écrits de voyage, articles, essais, romans ou nouvelles, permettent d’aborder l’auteur dans toute sa complexité et ses contradictions, ainsi que de le replacer dans une histoire littéraire allant de Chateaubriand à Gide et incluant bien des journalistes contemporains peu connus.
À partir du cas de Barrès, il s’agit d’interroger ce qu’est le voyage pour un homme de lettres de la Belle Époque qui, après l’ère des Romantiques, en pleine époque symboliste, défend une esthétique des « yeux clos » en réaction au naturalisme et s’oppose au pittoresque des images, puis qui devient l’une des voix majeures du nationalisme. Comment dès lors comprendre la sortie de l’écrivain de son cabinet de travail, le fait d’arpenter le monde muni de carnets ?
Le volume tend ainsi à saisir la manière dont un lettré fait du voyage non seulement un des moyens réguliers de remettre en mouvement ses idées et ses images, mais aussi un élément central de sa scénographie auctoriale et de sa relation à la société de son temps.
-
Cet ouvrage collectif, composé de vingt-quatre études, part du constat qu’il n’est pas d’œuvre poétique plus foncièrement hétérogène que celle de Baudelaire. De sorte que mieux comprendre le rapport de Baudelaire à ses autres, c’est tout à la fois considérer l’altérité intime inhérente au sujet lyrique – l’étrangeté de ses métamorphoses, la singularité des masques qu’il revêt tour à tour –, et écouter au plus près les voix multiples et contrastées qui résonnent en cette œuvre. Aussi bien cette « polyphonie énonciative » procède-t-elle, en amont, des voix littéraires dont la subjectivité s’est nourrie, et s’amplifie-t-elle, en aval, des lectures et interprétations qu’ont pu proposer, en un siècle et demi, des écrivains ayant élu cette œuvre comme le lieu nécessaire de leur réflexion sur la poésie, voire sur sa traduction.
-
Table des matières
Avertissement
Chapitre I: TATONNEMENTS (1895-1922)
I. Paul-Eugène Grindel en Pierrot
Cadre familial, médical, militaire et affectif des années de formation
L'héritage du symbolisme, Willette, les illustrations de Ciolkowski pour Premiers Poèmes (1913)
Dessins d'adolescence
II. Le temps de guerre
La bibliophilie: Dufy, Carlègle, Deslignères, Bernard Naudin
Quelques curiosités: Lhote, Derain
III. 1919: La révolution copernicienne
Ozenfant et l'Esprit nouveau
Marius Borgeaud
Illustrations de Lhote pour Les Animaux et leurs hommes
Jean Paulhan, André Breton, Tristan Tzara
Dada, la littérature et la peinture
IV. Jeunes gens en colère: Dada avant Ernst
L'Anti-palmarès de mars 1921
Eluard et Marcel Duchamp
Eluard et Francis Picabia
Eluard et Man Ray
Eluard et Hans Arp. Le poème "Arp"
V. Les débuts d'un collectionneur
Les cubistes et les autres
Un hommage à Marie Laurencin
Chapitre II: DADAMAX (1919-1924)
I. Dada à Cologne
Contexte politique, personnel et artistique de la démobilisation
Baargeld et Arp; bulletins et expositions Dada
Echanges avec Dada Paris: Die Schammade (Mars 1920)
II. L'exposition Max Ernst à Paris (Mai 1921)
Origine
Importance de l'affaire pour André Breton
L'intérêt d'Eluard
Un vernissage bien Dada
III. Der Sängerkrieg in Tirol... et sur le Rhin (2e semestre 1921)
Le Rendez-vous manqué de Tarrenz bei Imst
Une semaine décisive à Cologne (4-10 novembre 1921):
- Coups de foudre
- L'invention partagée: écriture, peinture
IV. Répétitions (parution en mars 1922)
Le poème "Max Ernst" (fin 1921):
- Le patron du sonnet et l'unique tercet
- Deux quatrains et la signifiance du carré
- Lecture au niveau de l'expression affective: deux distiques primordiaux et deux distiques complémentaires
- Lecture au niveau de la transposition esthétique des collages
Les collages et leur rapport aux textes:
- étonnement devant une thèse; réflexions sur le titre du recueil
- début d'une pratique inspirée de Lautréamont
Max Ernst dans quelques poèmes: "Intérieur", "Nul", "Rubans"
V. L'agonie de Dada Paris
Projet d'un Congrès parisien sur l'Esprit Moderne
La brouille entre André Breton et Tristan Tzara
Position de Paul Eluard
VI. Les Malheurs des Immortels (parution début juillet 1922)
Le rendez-vous rhénan de mars 1922
Incertitudes sur le chantier: Mars-Juin 1922
Une procédure de collaboration par correspondance: ne pas refaire Les Champs magnétiques
Décollage du poème "Les ciseaux et leur père"; analyse des apports
Extrapolation prudente: le "balayage" et l'inspiration
Quelques vues sur le titre du recueil
VII. L'été 1922
Témoignage d'un américain
Digression sur Dostoïevski
Une immigration clandestine
VIII. L'article "Max Ernst" (Les Feuilles Libres, Août-sept. 1922)
"Ce que tout le monde ne sait pas":
- Réécriture d'une autophoto
- Souvenirs d'enfance
"Ce que tout le monde sait":
- Dévoiement de la théologie
- Nouvelles vues sur le Paradis et l'Enfer
IX. L'automne 1922
Cohabitation à Saint-Brice
La période des "Sommeils"
Dernière collaboration littéraire entre Ernst et Eluard: "Et suivant votre cas..." (Littérature 1.12.1922); ou: fonction phatique de la gaudriole
X. L'an 1923: Un approfondissement visionnaire parallèle
L'inspiration fantastique de Max Ernst
Les illuminations de Paul Eluard
Incubation d'une crise
XI. Les fresques de Max Ernst pour la villa d'Eluard à Eaubonne
Circonstances et caractère
Rapprochements ponctuels entre fresques et textes
Généralisation: une imprégnation réciproque et définitive
XII. L'événement: mars-septembre 1924
La fugue de Paul Eluard
Le rendez-vous de Saïgon
"Ne plus partager"
Chapitre III: INTERMÈDE CHIRICO
I. Avant le voyage d'Eluard
Le Chirico d'Apollinaire
Le Chirico de Breton 1919
Une lettre dans Littérature
L'exposition de 1922 et la Collection Eluard
Présages
II. L'hiver 1923-24
La biennale de Rome 1923
Voyage et achats d'Eluard
III. Le poème "Giorgio de Chirico"
Les noms, les adjectifs et les verbes
Le je, le tu et le nous
L'image maternelle
IV. La rupture
Correspondance
Chirico à Paris
La déception générale
La version de Chirico
Ci-gît Giorgio de Chirico
V. L'énigme d'une journée
Les enquêtes de 1933
Eluard et la scène primitive
VI. Premières vues anciennes et conclusion
Chirico et Nerval
Un itinéraire de maturation
Une figuration du facisme et de la solitude
Chapitre IV: LE MUSÉE IMAGINAIRE DE CAPITALE DE LA DOULEUR
I. Le problème de la peinture surréaliste
L'imprécision du Manifeste d'André Breton
Les objections de Max Morise
Le radicalisme de Pierre Naville
Intervention d'André Breton: Le Surréalisme et la peinture
Position théorique d'Eluard; sa parenté avec celle de Desnos
II. Capitale de la douleur
Composition générale du recueil
Insertion régulière et couplages justifiés des poèmes sur les peintres
Ordre et point d'insertion de ces poèmes
III. Pablo Picasso
Le groupe, et Picasso jusqu'en 1924: Aragon, Breton, Le ballet Mercure; Eluard
Exégèse du poème "Pablo Picasso"
Exégèse du poème "Première du monde"
IV. André Masson
Données biographiques
Exégèse du poème "André Masson"
V. Paul Klee
Données biographiques
Exégèse du poème "Paul Klee"
VI. Joan Miró
Données biographiques; l'exposition de 1925; évolution de Miró
Exégèse du poème "Joan Miró"
VII. Georges Braque
Exégèse du poème "Georges Braque"
VIII. Max Ernst
Exégèse du poème "Max Ernst II"
Remarques sur le poème "A la flamme des fouets"
IX. Eléments de synthèse
Chapitre V: LE CAS DALI
I. Un coup de foudre
Salvador Dali jusqu'en mars 1929
L'été à Cadaquès
Le coup de foudre entre Dali et Gala
Un Chien andalou
L'exposition de novembre 1929
II. L'univers-solitude
L'hiver 1929-1930
Rencontre de Nush
Dali dans le n°1 du S.A.S.D.L.R: L'Ane pourri, la paranoïa et le délire théorique
Août 1930 à Cadaquès
A Toute Epreuve
III. Diversions et résignation
L'Immaculée Conception
L'Age d'or
La Femme visible
Un séjour à Lunel
L'Exposition de juin 1931
Un passeport refusé
Nuits partagées
L'Amour et la mémoire
Salvador Dali et l'antiobscurantisme
L'Affaire Aragon
L'Exposition de mai 1932
IV. Le poème "Salvador Dali" (1932)
Examens des sens de quelques formules:
- L'Ambition
- L'Hermaphrodisme
- Guillaume Tell
- Les Graines des désirs
- Le clavecin de Diderot
- Bouquets délicieux
Bifurcation lyrique du poème:
- Rendez-vous manqué
- Désarroi et solitude
Structure syntaxique:
- Anaphore du schème de phrase
- Mimésis de la volubilité
- Activité, finalité et paranoïa
V. Vers la rupture
- Hitler en Maldoror: le tribunal de février 1934
- 1935: Dali en Amérique
- 1936: Dali à Londres
- 1938: Dali en Italie. Ensablement définitif des relations
Chapitre VI: SUITE DES ENCHANTEMENTS (1927-1937)
I. Yves Tanguy
Données biographiques
Exégèse du poème "Yves Tanguy" de La Vie immédiate
II. Max Ernst (Suite)
Données biographiques
Exégès du poème "Max Ernst" (III) de La Vie immédiate
III. Le problème du fétiche
"D'un véritable continent", ou la cruauté aztèque
"L'Art sauvage", ou le Fatum océanien
L'exposition coloniale
"La nuit est à une dimension", ou le masque esquimau
"L'habitude des Tropiques", ou la fée Confuse
"La mode au Congo", ou la parure africaine
IV. Excursions
La revue Minotaure
Matisse, Baudelaire, et l'art du portrait
Misère et grandeur de la carte postale
Eluard colleur
"Man Ray": la lumière du photographe
Un délire cinématographique
Facile
Chapitre VII: LE SURRÉALISME A L'ÉTRANGER
I. René Magritte
Magritte au Perreux-sur-Marne
Rupture et réconciliation
Le développement du groupe surréaliste belge
Le poème "René Magritte"
- "critique de la peinture par la critique de la poésie"
- La condition humaine
- magie noire et magie blanche
Magritte et Eluard de 1935 à 1940
II. Paul Delvaux
Données biographiques
Le poème "Exil" et la mythologie féminine
III. L'exposition de Londres 1936
Une amitié
Thorns of thunder
L'exposition de Londres
La conférence "L'Evidence poétique"
IV. Roland Penrose
Un mois en Cornouailles: juillet 1937
Le poème "La dernière lettre"
- Tristan et Yseut
- Jeux de lettres
V. Le London Bulletin et Humphrey Jennings
E.L.T Mesens et le London Bulletin
Humphrey Jennings: données biographiques
Le poème "Humphrey Jennings"
Chapitre VIII: ILLUSTRE MAN RAY: LES MAINS LIBRES
I. Genèse et organisation du recueil, 1936-1937
Les vacances sur la côte d'Azur; témoignage de Man Ray
Dates des dessins et leur signification; tableau
Deux tableaux de répartition des formes strophiques
Hypothèses
Méthodologie d'une approche thématique
Tableau de recensement thématique des figurations
II. Premier sous-ensemble thématique: figures chargées négativement
Les architectures médiévales
Poupées, mannequins, masques
Objets
Thèmes complémentaires: mains vides, silhouettes
III. Deuxième sous-ensemble thématique: figures chargées positivement
Bustes féminins sans mains
Nus féminins sans mains ni paysages
Bustes et nus féminins avec mains
Nus avec paysages
Paysages sans nus
IV. Quelques dessins aberrants
"La Femme et son poisson"
"Les Mains libres"
V. Une analyse approfondie: main et fruits
De la sensualité manuelle du graphisme à la sensualité orale du poème
Le vert et le confit comme analogon culinaire de l'écriture automatique et du poème
VI. Frontispice, portraits et préface
"Le Pont brisé" (in: Les Yeux fertiles)
Brèves remarques sur une galerie de portraits
La préface et son sens: le désir et la gaucherie
VII. Effritement d'une intimité
Chapitre IX: LA FEMME ET SES RÉVÉLATEURS
I. Leonor Fini
Données biographiques
Le poème "Le Tableau noir"
II. Valentine Hugo
Une amitié
Les Animaux et leurs Hommes
Appliquée
Le poème "L'heure exacte"
Médieuses
"Un droit de regard enfin sur le poème"
De 1940 à 1951
III. Hans Bellmer
Données biographiques
Naissance de la Poupéé
La seconde Poupée
IV. Les quatorze poèmes de Jeux vagues la Poupée
Préambule méthodologique
La série de l'enfance: poèmes 1, 4, 3, 2, 9 et 12
La série des perversions: poèmes 7, 8 (2), 10 et 11
La série du désir: poèmes 5, 8 (1), 13 et 14
Cheminement du recueil; le poème 6; l'atténuation et la litote
Chapitre X: LE BILAN DE DONNER A VOIR
I. Genèse et structure: la part des peintres
II. Retour sur l'illustration de la poésie
III. Retour sur la nature de la poésie
IV. Retour sur les débuts d'André Masson
V. Retour sur les débuts de Joan Miró
Conclusion
Annexes
Bibliographie
Index nominum
Table des illustrations
Tables des matières
L'amour de la peinture, et l'amour des poèmes d'Eluard ont déterminé le choix du sujet de cette étude sur le poète et la peinture, dont le premier volume consacré à la peinture surréaliste est suivi d'un second volume intitulé Eluard, Picasso et la peinture, 1936-1952 (Droz, 1983).
En se limitant aux textes et aux poèmes, déjà nombreux, explicitement dédiés ou consacrés aux peintres et à la peinture, Jean-Charles Gateau tente de préciser les rapports qu'Eluard a entretenus avec les peintres, ses amis, d'élucider ceux que son oeuvre entretient avec la leur. Cela ne pouvait se faire qu'en pratiquant la biographie et l'exégèse. Aussi, sans se sacrifier à la biographie pour elle-même, Jean-Charles Gateau revient et lève le voile sur des événements peu connus de la vie d'Eluard, tout en se livrant à un corps à corps avec les poèmes.
-
TABLE DES MATIÈRES
Remarques sur l'annotation et l'organisation de cette édition
Équipe de traduction
Présentation
1 – 1910. La lexicologie comme moyen stylistique
2 – 1914. Matilde Serao (Une caractéristique)
3 – 1930. Marie de France, auteur de contes problématiques
4 – 1931. Sur la conception de Rabelais
5 – 1932. Polyeucte à la lumière du Chant d'Alexius
6 – 1933. Interprétation d'une scène de Racine (Bérénice I, 4)
7 – 1934. Beauté poétique et étude des sources
8 – 1935. Commentaire de Villon sur la Ballade : « Quant de ce monde voult partir » (vers 1996-2023)
9 – 1935. Une habitude de style, le rappel chez Céline
10 – 1936. Sur « Le rouet d'Omphale » de Victor Hugo
11 – 1938. Le lion, arbitre moral de l'homme
12 – 1938. Pour le commentaire de Villon (Testament, v. 447)
13 – 1939. Discussion sur le v. 2015 du Testament de Villon
14 – 1939. Le discours direct vivifiant comme moyen de caractérisation
15 – 1940. La Branche VIII du Roman de Renart
16 – 1940. Le « Bel Aubépin » de Ronsard. Nouvel essai d'explication
17 – 1940. Étude a-historique d'un texte : « Ballade des dames du temps jadis »
18 – 1940. Le prétendu réalisme de Rabelais
19 – 1940. Le style circulaire
20 – 1942. Une interprétation linguistique et littéraire du poème « Ballade » de Claudel
21 – 1943. Le prologue des Lais de Marie de France et la poétique médiévale
22 – 1944. Le style de Ch.-F. Ramuz : Le raccourci mystique
23 – 1944. La genèse d'une poésie de Paul Valéry
24 – 1945. L'énumération chaotique dans la poésie moderne
25 – 1947. Le vers 2 d'Aucassin et Nicolette et le sens de la chantefable
26 – 1947. La « Lettre sur la baguette du coudrier » dans le Lai du Chievrefueil
27 – 1948. Note sur le « je » empirique et poétique chez les auteurs médiévaux
28 – 1948. Motifs de la pensée dans le style d'Albert Thibaudet
29 – 1948. Le style de Diderot
30 – 1948. Le « Récit de Théramène »
31 – 1948. Interprétation d'une Ode de Paul Claudel
32 – 1949. « Explication de texte » appliquée à Voltaire
33 – 1951. Ronsard : « Sur la mort de Marie »
34 – 1951. Aucassin et Nicolette : retour sur le vers 2
35 – 1952. Note sur le style de Péguy
36 – 1953. Le « Spleen » de Baudelaire
37 – 1953. Balzac et Flaubert : retour sur la question
38 – 1953. Les œuvres de Rabelais
39 – 1953. Les Lettres portugaises
40 – 1954. Le traitement poétique d'un thème platonicochrétien
41 – 1955. Le problème de la poésie latine à la Renaissance
42 – 1957. Additions à Mare amoroso
43 – 1958. Sur l'« Eglogue au Roy, soubs les noms de Pan et Robin » de Marot (1539)
44 – 1958. Sur le sonnet de Ronsard « Je voudroy bien richement jaunissant… » (Premier Livre des Amours)
45 – 1958. Ronsard : Le Second Livre des Amours, Seconde Partie
46 – 1958. Ronsard : Sonnets pour Hélène, Livre II, XLIII
47 – 1958. Clément Marot : « Eglogue au Roy, soubs les noms de Pan et Robin » (1539)
48 – 1958. François de Malherbe : « Consolation à Monsieur Du Périer, gentilhomme d'Aix en Provence, sur la mort de sa fille »
49 – 1958. Jean de La Fontaine : « Le meunier, son fils et l'Âne »
50 – 1958. Jean de La Fontaine : « Les deux pigeons »
51 – 1958. André Chénier : « La jeune captive »
52 – 1958. Alfred de Musset : « La nuit de mai »
53 – 1958. Victor Hugo : « Le rouet d'Omphale »
54 – 1958. Victor Hugo, La Légende des siècles : « Booz endormi »
55 – 1958. Victor Hugo, Les Rayons et les Ombres : « Tristesse d'Olympio »
56 – 1958. Baudelaire, Les Fleurs du Mal : LXXVII – « Spleen »
57 – 1958. Mallarmé – Autre Éventail de Mademoiselle Mallarmé
58 – 1959. Note sur la fable de La Fontaine « Les deux pigeons »
59 – 1959. La particule « si » devant l'adjectif dans le roman stendhalien Armance
60 – 1965. De nouveau sur le Livre premier de Gargantua de Rabelais
Notices
Repères biographiques
Table synoptique
Index nominum
Index rerum